À l’heure où toutes les formes de racisme et de xénophobie se développent dangereusement, le devoir de mémoire révèle toute son importance. Il doit être considéré comme une nécessité morale, historique et humaniste, apte à transmettre et rappeler les crimes de génocides, crimes contre l’humanité, crimes de guerre et faits de résistance ou les mouvements qui ont combattu les régimes qui ont suscité et mis en œuvre ces crimes.

C’est dans le cadre du décret relatif à cette transmission1 que le Centre d’Action Laïque articule le travail de mémoire qui en constitue la méthode active déployée en plusieurs volets:

  • Recueillir, valoriser, exploiter et préserver des témoignages en lien avec l’objet du décret.
  • Organiser des visites de lieux de mémoire.
  • Réaliser des publications, expositions, événements.
  • Soutenir toute démarche autocritique sur le passé colonial de la Belgique.

Transmettre par le travail de mémoire

Ainsi, comme il le fait depuis toujours, le Centre d’Action Laïque s’investit dans ce travail de mémoire avec ses régionales, les Territoires de la Mémoire et le Centre Communautaire Laïc Juif David Susskind (CCLJ).

Exemples d’actions déjà mises en œuvre:

Convaincu que devoir de mémoire, école et citoyenneté sont indissolublement liés, le Centre d’Action Laïque plaide activement pour deux heures de philosophie et citoyenneté pour tous les élèves, afin que ceux-ci puissent rattacher l’aspect historique à une citoyenneté responsable et engagée au présent.

Un engagement à l’échelle internationale

Le devoir de mémoire ne s’arrête pas aux frontières nationales. Le Centre d’Action Laïque agit aussi au niveau international pour défendre les principes de vérité, de justice et de réparation. Nous sommes membres de plusieurs réseaux européens et internationaux engagés dans la promotion des droits humains, la lutte contre les crimes de haine et la prévention des génocides.

Chaque jour, l’actualité belge, européenne et internationale nous rappelle d’ailleurs que le racisme et l’antisémitisme nécessitent d’être combattus fermement par tous les acteurs d’une société démocratique. Le souvenir par la commémoration et la connaissance par le travail d’histoire de toutes les atrocités commises durant les guerres, et en particulier durant la Shoah, doivent prendre le relais pour combattre la tentation de l’amnésie, voire du négationnisme.

L’année 2025 a en effet marqué le 80e anniversaire de la découverte des camps de concentration et d’extermination. Chaque année, les témoins vivants de cette période sombre étant de moins en moins nombreux, nous ne pouvons compter que sur la seule force du souvenir, du témoignage et du travail d’histoire pour éviter à l’humanité de retomber dans de mêmes erreurs. S’engager, c’est agir sans délai, pour garantir demain un espace démocratique aux enfants d’aujourd’hui.

  1. Décret relatif à la transmission de la mémoire des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des faits de résistance ou des mouvements ayant résisté aux régimes qui ont suscité ces crimes: https://gallilex.cfwb.be/sites/default/files/imports/34031_003.pdf ↩︎